L'ambition de l'étranger
Tout d'abord, j'ai toujours eu l'intention de parcourir le monde à plusieurs reprises dans ma vie car c'est pour moi une drogue que de découvrir et apprendre une langue, des traditions, des personnes, des techniques.... L'occasion s'est donc présentée dans le cadre du BTS ACSE au lycée Jean Errecart. J'ai tout de suite su ma destination: le Chili, lointaine contrée au bord du Pacifique regardant l'Australie, que je connaissais par les romans mais aussi par l'expérience de mon propre père qui fut las-bas à 2 reprises dans le cadre de visites techniques arboricoles. De plus cette destination est en adéquation avec mon futur projet arboricole sur mon exploitation car se pays est le "verger du monde" avec une variété et une densité d'arbres fruitiers incroyable, d'autant plus incroyable que la quasi totalité de la production est exportée vers le monde entier.
Il fallait donc trouver un contact pour faire ce stage dans le domaine arboricole. Celui-ci fût trouvé par l'intermédiaire de l'IPA (international prune association) dont mes parents connaissent un membre qui lui même avait des contacts dans le monde entier, notamment au Chili. Il m'a donc mis en contact avec 2 personnes, une seule a répondu: Don Hector Claro.
L'acceuil de la famille d'acceuil
J'ai été accueilli, le 16 avril 2019 sur le tarmac de l'aéroport de Santiago après 15h d'avion depuis Toulouse en faisant étape à Madrid par Hector Claro, mon maître de stage avec qui j’entretenais une relation à distance depuis décembre 2018 déjà. Avec son pick-up, nous traversons la ville pour nous rendre sur le Campo à 1h de l'aéroport plein sud. La discussion est difficile dans la voiture car je me confronte pour la première fois à l'espagnol chilien, réputé le plus difficile à comprendre d'Amérique du sud, cependant par des gestes imprécis nous réussissons à nous comprendre.
Arrivé au campo, Hector me dit "esta casa es tu casa". Je comprends à ce moment là l'extraordinaire gentillesse de cette famille. Je rencontre la bonne Fanny et le jardinier Patito puis la femme d'Hector, Pilar et enfin au fil du séjour leurs enfants (Thérésa, Hector (hijo) et Raoul) et petits enfants.
Mon intégration dans la famille se fait progressivement, la principale barrière étant la langue, plus je maîtrise la langue, mieux je communique avec la famille, plus je passe de bons moments. La dernière semaine fût pour moi un des plus beaux moments de ma vie grâce à cette famille qui sont maintenant mes amis.
L'exploitation de Don Hector
Hector Claroc possède donc une exploitation agricole au sud de Santiago dans la commune de San Bernardo. Cette exploitation se compose de 24 hectares de pruniers d'ente destinés à la fabrication du pruneau, 8 hectares d'abricotiers pour la partie arboricole, le tout part à l'export. L'autre partie étant consacrée aux cultures, c'est à dire à l'oignon rouge/blanc, pomme de terre, pois , haricots, féverole sur 25ha pour la consommation interne du Chili, c'est à dire le marché intérieur. A noté qu'au Chili, un agriculteur n'est estimé par ces concitoyens seulement si il exporte pour faire venir des devises extérieures, notamment le dollars US.
La surface totale de l'exploitation avoisine les 70 hectares avec un lac. Côté main d'oeuvre, les besoins sont accrus, en cause un matériel peu efficace et vieux mais aussi les cultures spéciales qui demandent un suivi conséquent. Sont donc présents sur l'exploitation 2 chefs de culture qui supervisent les travaux, ils sont tous les 2 ingénieurs agronomes, viennent ensuite 5 ouvriers peu ou pas qualifiés qui exécutent surtout les taches répétitives.
La situation géographique de cette exploitation est spécifique car elle est aux abords de Santiago, d'où un trafic conséquent sur les routes adjacentes à l'exploitation de Mr Claro.
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